Association de défense du patrimoine, de la qualité de vie et du développement à Rimogne

juin

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Article de presse paru dans L’Union

Par admin

RIMOGNE Assainissement : la résistance s’organise

Publié le jeudi 30 juin 2011 à 11H00 

Plus de 100 personnes se sont rassemblées le jeudi dernier à Rimogne pour s’informer et protester contre la décision de la municipalité de recourir à l’assainissement non collectif.
Cette première réunion faisait suite à une très large pétition de protestation signée en quelques semaines par 330 personnes, un chiffre attesté par huissier.
Très remontés, la plupart des signataires ont apposé sur leur fenêtre un papillon de couleur, visible de tous, pour manifester leur mécontentement.
Organisée par l’Association de défense du patrimoine, de la qualité de vie et du développement à Rimogne à l’initiative de son président, Jean Magne, la réunion a marqué le début d’une véritable mobilisation contre ce qui est appelé « une aberration, injustifiable et injuste ». « Injustifiable, car au regard du caractère resserré de l’habitat à Rimogne, où les habitations sont pour la plus grande part collées les unes aux autres, l’assainissement collectif représente la solution technique la plus logique. D’autant plus que, pour de nombreux habitants, l’installation d’une fosse septique individuelle n’est tout simplement pas possible, faute de place.
Injuste, car elle met à la seule charge des propriétaires privés les conséquences d’une décision européenne et représente par habitation concernée un coût estimé entre 10.000 € et 20.000 € suivant les cas. Un coût qu’ils sont évidemment nombreux à ne pas vouloir ou même pouvoir assumer. »
Une manifestation ?
Les protestataires ont ainsi dénoncé l’absence de concertation préalable à la décision prise par les élus municipaux. Ils ont réclamé la tenue d’une réunion publique et un débat sur les solutions alternatives à l’assainissement non collectif, fondées sur de véritables études. Ils appellent à ce qu’« une solution collective, intercommunale, payée par l’impôt et les subventions publiques, soit trouvée par les élus en concertation avec les habitants ».
L’ouverture prochaine d’une enquête publique va leur permettre de faire entendre leur voix, mais l’association a toutefois regretté les conditions dans lesquelles elle s’organise : « du 1er juillet au 1er août, mois habituel de congés, l’enquêteur ne sera présent en tout et pour tout que 6 heures et n’aura pas la possibilité de se déplacer en dehors des locaux de la mairie. L’enquête n’est à la mesure ni de l’enjeu, ni du nombre d’habitations concernées ».
À l’issue de la réunion, 50 personnes ont choisi d’adhérer à l’association. Très mobilisés, les membres de l’association envisagent d’organiser une grande manifestation si leur appel ne devait pas être entendu par la municipalité.

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